On peut passer en courant sur la crédibilité scientifique du scénario de
Sunshine, le film catastrophe en ce moment sur les écrans.
Mais il y a une affirmation dans le dossier de presse du film (et en sous titre sur les affiches) qu'il peut être amusant de vérifier :
A PROPOS DU FILM :
Quelques faits scientifiques (c'est moi qui souligne...)
Une étoile disparaît chaque seconde.
Notre étoile la plus proche, le soleil, est un réacteur à fusion nucléaire gros comme un million de fois la Terre.
Il brûle 600 millions de tonnes d’hydrogène par seconde.
Les scientifiques estiment que d’ici 5 milliards d’années, le soleil aura épuisé ses réserves de « carburant »----
On va faire très simple :
On considère un Univers constitué de 100 milliards de galaxie de taille équivalente à la notre.
On considère (aïe
) que la natalité et la mortalité stellaire sont constantes - disons tout de suite que ce n'est pas exact, la natalité stellaire était beaucoup plus importante dans le passé.
Empiriquement, on la fixe à 3 masses solaires de gaz par an, et ce pendant 10 milliards d'années.
On considère également que la fonction de masse elle même est constante (loi de Salpeter). C'est assez raisonnable, encore que lorsqu'il y a plus de gaz, on peut penser que les étoiles les plus massives sont favorisées. Mais la fonction de masse reste encore à l'heure actuelle un problème assez ouvert.
N ∝∫M
-1,35dM
C'est à dire que le nombre d'étoiles formées dans un intervalle dM autour de M varie comme M à la puissance -1,35. Autrement dit, il se forme beaucoup de petites étoiles et peu de grosses.
On considère que la durée de vie τ des étoiles est en :
τ ∝M
-2Autrement dit que les grosses étoiles disparaissent beaucoup plus vite que les naines. Pour bien faire il faudrait faire varier l'exposant avec la masse.
On intègre tout cela
sur un tableur et on obtient le tableau démographique suivant, pour notre Galaxie (les masse sont données en M
☉):
Pour 100 milliards de galaxies, on obtient en compte rond 12 millions de milliards d'étoiles formées depuis 10 milliards d'années, et 160 milliards de disparues, à peine !
Soit un taux de naissance de près de 40 000 étoiles par seconde, tandis que 2 seulement disparaissent par
heure.
a+