Ce fil est le lieu des questions pressantes pour exprimer le nœud gordien du moment.
On peut exposer une réflexion bien délimitée, qui est une réflexion ponctuelle ou nécessaire à l'avancement. La forme du problème peut être une forme logique : p.ex. "je pense que puisque A et B alors C mais puisque X on pourrait supposer que Y mais alors pourquoi Z ?". Elle peut aussi être une forme affective : par exemple "j'ai envie d'aboutir là mais en passant par ici je ne vois plus rien alors comment avancer ?". Elle peut également être une toute autre forme que la question suscite, pourvu qu'à chaque fois la réflexion soit ciblée et délimitée. Les préoccupations exprimées peuvent alors recevoir un retour, et si le problème se fructifie, un fil dédié peut être ouvert en conséquence.
L'Abécédaire représente les thèmes abordés sur le forum, le Nœud gordien est le lieu des problèmes encore dans leur pudeur.
Quelle est la nature de, 'question'. Qu'est-ce qui fait que le cerveau fait une question. Qu'est-ce que la structure interrogative. Cf. aussi le paradoxe de Ménon : on ne peut pas chercher ce qu'on connaît, parce qu'on le connaît déjà, et on ne peut pas chercher ce qu'on ne connaît pas, parce qu'on ne saura pas si on l'a trouvé, et de toute façon on ne se serait même pas posé la question.
Voilà un noeud énervant, car si une question traduit notre ignorance, face à la question de la question nous sommes au contraire renvoyés à l'excès de notre savoir : nous ne cessons de nous poser des questions, si bien que, sentant avec précision la tendance particulière dans laquelle, tendus et frustrés, nous re-perspectivons et redisposons notre environnement, nous avons l'impression de déjà connaitre la réponse au problème que tu poses. Le questionnement, comme la conscience, est un de ces faits qui nous sont trop naturels, trop évidents, trop fondamentaux pour qu'on puisse facilement y réfléchir.
Si l'on admet que la réponse n'est pas à chercher dans le langage et sa grammaire mais dans ce qui la sous-tend*, que la notion de question dépasse le dialogue et même l'humanité, je répondrais qu'être vivant, c'est avoir des problèmes et que si l'intelligence est ce qui met en relations des choses qui n'avaient a priori rien à voir, alors la question est la tenaille belliqueuse qui fait tenir ensemble deux éléments hétérogènes, jusqu'à qu'on les laisse s'échapper ou qu'ils soient soudés.
*A moins que sa structure ne soit pas qu'une convention contingente et commode et que la syntaxe porte sa propre signifiance. Par exemple, l'inversion du sujet et du verbe dans le mode interrogatif peut-il être considéré comme l'expression de la confusion et du sans dessus-dessous d'un esprit perplexe, ou est-ce une "coïncidence" ?
Et si, hors de toute conception objectivante et contemplativante de l'expérience du corps propre, le sensible, c'était vraiment de "l'intelligible confus" ?
Comment envisager une atemporalité. Qu'est-ce qu'une dynamique physique atemporelle. Le problème peut notamment prendre la forme de comment gérer causalité¹ et atemporalité, c'est à dire détacher la causalité de la temporalité. Qu'est-ce qu'une dynamique physique causale atemporelle.
Cela peut alors amener à discuter la notion de causalité, par ex. s'il y a un sens à parler de causalité en mathématiques².. Cela peut devenir pertinent dans une acceptation physicisée des mathématiques (les dernières sont possibles par la première, et tout chemin est un chemin physique, et en ce sens la cause est par la méthode), mais d'autre part de ce même point de vue physique si on caractérise la nécessité physique comme théorème physique alors la notion de causalité risque de re-perdre son sens.
Dans ce cas on doit discuter des formes qui se distribuent -se distribuent : 'elles poussent du milieu', elles sont déhiscence- les formes qui se distribuent par les théorèmes physiques, eg. l'invariance, la symétrie, la conservation, l'égalité, etc.³
----- [1,3]: La notion de causalité est elle-même problématique, qu'elle ait un statut axiomatique énoncé en termes communs (cause-effet, etc.), ou qu'elle le soit encore mais énoncé plus formellement, sous forme d'un théorème d'invariance par ex.
[2]: Selon un point de vue formaliste on pourrait parler d'inférence, ce qui peut renvoyer au traitement d'une inférence physique, ce qui rejoint la suite du post.
Qu'est-ce qu'un niveau d'organisation ? Qu'est-ce qu'une partie, qu'est-ce qu'un tout ? Qu'est-ce qu'une échelle ?
Je n'arrive pas à me représenter la troisième dimension. Quelqu'un peut m'aider ?
Pour la première salve gordienne j'en prends note pour un prochain sujet de billet (noté aussi le thème de l'a-temporalité). Pour la troisième dimension, cfr ici.
L'interactivité signifie que l'évolution du jeu dépend des actions du joueur, indépendamment de la structure des transitions d'état du jeu. En effet, on pourrait avoir une histoire qui évolue de manière aléatoire dans un espace d'états correspondant au deuxième schéma, mais qui ne demande pas de décisions de la part du lecteur, et inversément un jeu truqué qui évolue toujours de la même façon. Ainsi il me semble qu'il faudrait représenter deux graphes, celui des transitions d'état du système et celui des relations causales entre l'agent et le système.
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