Strange Paths
Nous sommes le 30 Décembre 2024 17:25 UTC + 1 heure



 


Message lambda0 le 28 Février 2007 15:40

La courbe de Peano remplit un domaine de dimension 2...

Et si finalement notre univers n'avait pas 4, 11, ou 26 dimensions, mais ...une seule !
Pour "simplifier" l'expression des lois physiques, on complique la structure de l'espace, on lui rajoute des dimensions, de la courbure, etc. mais une physique exprimée dans un espace à une dimension ne pourrait-elle pas satisfaire aussi à certains critères de simplicité et de parcimonie ?
Ne pas multiplier les dimensions au delà ce qui est nécessaire.

D'ailleurs les "mondes virtuels" qui se développent dans la mémoire de nos calculateurs se réduisent bien finalement à une succession de nombres dans une mémoire linéaire, et le concept de localité n'est plus "codé" dans la structure de l'espace mais dans des algorithme d'exploration...

Des idées ou des références sur la question ?

Bon, allez, je vais terminer ma sieste... :sleepy2: :sleepy2:



Message xantox Site Admin le 28 Février 2007 18:23

Excellent sujet lambda0, je vais l'ajouter à la liste de thèmes à approfondir sur le site.

Il est tout à fait légitime d'aborder la question d'une théorie de la gravité dans le sens que tu suggères, c'est à dire : au lieu de considérer l'espace-temps (à 4 ou N dimensions) comme une entité fondamentale, on peut supposer qu'il soit une entité "émergente", et que l'équation de Einstein de la relativité générale dans la limite à basse énergie puisse être rédérivée par d'autres principes.

L'"émergence" en question pourrait avoir lieu de différentes manières, et déjà en premier lieu de deux manières principales : soit en tant que superposition d'espaces-temps fondamentaux qui donnent lieu à l'espace-temps classique (approche de la gravitation quantique à boucles), soit de manière plus radicale, depuis une entité qui n'est pas un espace-temps.

Il y a plusieurs tentatives de théorie dans ce sens, toutes ont une problématique à résoudre au sujet du temps et notamment du rapport entre la variable temporelle qui apparaît dans la théorie et le temps classique.

Une approche suggestive est celle de Seth Lloyd, "A theory of quantum gravity based on quantum computation", arxiv:quant-ph/0501135 (2005), qui suppose uniquement une dimension de temps discret, parametrisée en tant que structure d'un graphe d'opérateurs quantiques.



Message Gilgamesh Moderator le 01 Mars 2007 12:13

Ça me rappelle (un peu) l'hypothèse de l'univers holographique

http://ej.iop.org/links/rxuUxlBqX/sPMAJ ... 002020.pdf

http://ej.iop.org/links/rn,LamQOJ/uitHY ... 001046.pdf


a+



Message lambda0 le 02 Mars 2007 13:10

xantox a écrit:
...
Une approche suggestive est celle de Seth Lloyd, "A theory of quantum gravity based on quantum computation", arxiv:quant-ph/0501135 (2005), qui suppose uniquement une dimension de temps discret, parametrisée en tant que structure d'un graphe d'opérateurs quantiques.


Merci pour cette référence.
Mes connaissances sur la gravité quantiques sont quelque peu rudimentaires, et ma compréhension de cet article assez limitée, mais j'ai l'impression que ça reprend bien l'idée que notre espace 4D pourrait émerger d'une structure plus fondamentale, par un mécanisme s'apparentant à un algorithme.
Il y est fait aussi allusion aux automates cellulaires, ce qui amène la remarque qu'un automate cellulaire est logiquement équivalent à une machine de Turing, donc quelque chose d'essentiellement unidimensionnel.

Gilgamesh: arrive pas à charger tes fichiers :(

Petit HS épistémologico-historique:
Si les artisans/ingénieurs qui inventèrent au 18ème les premières machines exécutant un programme écrit sur une bande perforée (des métiers à tisser) voyaient jusqu'où est allé leur idée...
Fin HS



Message Gilgamesh Moderator le 02 Mars 2007 16:12

Un extrait du premier papier. J'abuserais en te disant que je comprend correctement, mais en gros, l'expression de l'entropie en dimension usuelle s'exprime également correctement en dimension plus élevée selon une formule dite de Cardy - Verlinde.

A black hole hologram in de Sitter space
Published by Institute of Physics Publishing for SISSA/ISAS
Accepted: March 08, 2002
Ulf H. Danielsson
Institutionen for teoretisk fysik
Box 803, SE-751 08 Uppsala, Sweden
E-mail: mailto:ulf@teorfys.uu.se

Abstract: In this paper we show that the entropy of de Sitter space with a black hole in arbitrary dimension can be understood using a modified Cardy-Verlinde entropy formula.

We also comment on the observer dependence of the de Sitter entropy.

Keywords: Black Holes in String Theory, AdS/CFT Correspondence, Cosmology of Theories beyond the SM.

Contents
1. Introduction 1
2. Constructing the hologram 2
2.1 The metric 2
2.1.1 Cylindrical coordinates 3
2.1.2 Planar coordinates 3
2.2 The Brown-York tensor 4
2.2.1 Planar coordinates 4
2.2.2 Cylindrical coordinates 5
3. Interpreting the hologram 6
3.1 Black holes in AdS 6
3.2 Black holes in de Sitter 7
3.2.1 The Nariai black hole 9
4. Conclusi


1. Introduction
Physics is very different depending on the presence and sign of the cosmological constant. With a vanishing cosmological constant, space time is asymptotically flat and physics can be conveniently described by an S-matrix. This is a consequence of the presence of a light like infinity; if we wait long enough particles may be separated by an arbitrary spatial distance and interactions will be suppressed. In the case of a negative cosmological constant the universe is anti de Sitter (AdS) on large scales and there is no light like infinity. There is, however, at an infinite spatial distance a time like in¯nity which can be used as a holographic screen of lorentzian signature, [1, 2, 3]. This discovery was the ¯rst rigorous implementation of the idea of holography, [4, 5], and has lead to many subsequent studies. But it is very likely that our universe is neither flat nor AdS but instead is a de Sitter space (dS) on large scales with a positive cosmological constant, [6, 7]. While being the most realistic possibility, de Sitter space is at the same time theoretically the most challenging. To this date there is, in fact, no successful implementation of de Sitter space in string theory. One of the intriguing features of de Sitter space is the presence of a horizon and an associated temperature and entropy, [8]. While string theory successfully has addressed the problem of entropy for black holes, dS entropy remains a mystery. One reason is that the ¯nite entropy seems to suggest that the Hilbert space of quantum gravity for asymptotically de Sitter space is finite dimensional, [9]. A recent discussion of this and other connected issues can be found in [10]. Another, related, reason is that the horizon and entropy in de Sitter space have an obvious observer dependence. For a black hole in flat space (or even in AdS) we can take the point of view of an outside observer who can assign a unique entropy to the black hole. The problem of what an observer venturing inside the black hole experiences, is much more tricky and has not been given a satisfactory answer within string theory. While the idea of black hole complementarity provides useful clues, [11], rigorous calculations are still limited to the perspective of the outside observer. In de Sitter space there is no way to escape the problem of the observer dependent entropy. This contributes to the difficulty of de Sitter space.
Recently there has been some progress towards a holographic understanding of de Sitter space, [10, 12]. See also [13, 14, 15]. A review with references may be found in [16]. The main observation is that there is a possibility of introducing a holographic screen at either time like past infinity, I¡, or time like future infinity, I+. The theory on the screen will, just as in the case of AdS, be a conformal ¯eld theory with a scale that encodes the dimension transverse to the screen. But in contrast to the AdS case the holographic theory of de Sitter space will be euclidean and it is time that is given a description through the scale. Large scales on I+ will correspond to early times, while late times will correspond to small scales. The central charge of the theory is given by the area of the horizon. Very recently it was suggested, [17], (see also [18]) that our universe is described by a RG °ow in the euclidean theory on I+. In the IR the theory has a ¯xed point of relatively low central charge corresponding to an early phase of in°ation with a horizon a few orders of magnitude larger than the Planck scale. In the UV, on the other hand, there is a ¯xed point of large central charge corresponding to the universe we now are approaching where a cosmological constant again will be dominating. In this paper we will continue the study of a holographic description of de Sitter space. In particular we will investigate the properties of black hole holograms in de Sitter space. We will show that the entropy of the cosmological horizon in the presence of a black hole can be understood using a Cardy-Verlinde formula, [19], in a way very similar to the entropy of black holes in AdS. We will also make some speculations on how to address the problem



Message xantox Site Admin le 02 Mars 2007 18:16

lambda0 a écrit:
Merci pour cette référence.
Mes connaissances sur la gravité quantiques sont quelque peu rudimentaires, et ma compréhension de cet article assez limitée, mais j'ai l'impression que ça reprend bien l'idée que notre espace 4D pourrait émerger d'une structure plus fondamentale, par un mécanisme s'apparentant à un algorithme. Il y est fait aussi allusion aux automates cellulaires, ce qui amène la remarque qu'un automate cellulaire est logiquement équivalent à une machine de Turing, donc quelque chose d'essentiellement unidimensionnel.


C'est cela, l'hypothèse de cette théorie est que l'espace-temps et la matière sont les entités émergentes d'une structure non spatiale et non temporelle qui effectue un calcul quantique.

Gilgamesh a écrit:
Un extrait du premier papier.

Dans le cas de la conjecture holographique de t'Hooft-Susskind, on considère que le nombre de dégrés de liberté dans l'univers est proportionnel aux surfaces et non pas aux volumes. Cela est apparu dans le cadre de l'étude thérmodynamique des trous noirs.

Ensuite cette idée s'est concretisée en théorie des cordes dans la conjecture de dualité de Maldacena, selon laquelle un univers en 4+1 dimensions avec gravité peut être identique à un univers en 3+1 dimensions sans gravité situé sur le bord du premier. Dans ce cas l'entité fondamentale reste un espace-temps, mais à différente dimensionnalité, alors que dans l'autre famille de théories l'entité fondamentale n'est même pas un espace-temps.




Afficher les messages précédents:  Classer par  
Rédiger un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 6 messages ] 



Qui est en ligne

Utilisateurs parcourants ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité


Vous ne pouvez pas publier de sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas insérer des pièces jointes

Rechercher pour:
Sauter vers:  
cron

Copyright 2006-2008 Strange Paths, all rights reserved.